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Artiste sculpteur autodidacte, vit et
travaille à Fontaine-Valmont dans la vallée de la Haute-Sambre (Hainaut Belgique).
Né à Buvrinnes,
le 12 octobre 1943 (Belgique), expose depuis 1979.
Le bois, une enfance, une vie.. Mais qui est donc
cet amoureux du bois qui recherche ses propres fibres dans celle de la matière,
artisan pour gagner sa vie, artiste pour en préciser le sens? Né sous
l'occupation à Buvrinnes (Hainaut), avec le sang
flamand dans les veines, il a grandi de l'autre côté de la Sambre, à Fontaine-Valmont. Second d'une famille de trois enfants,
il réside toujours dans ce même petit village de la Thudinie
qui s'est lové au creux d'un méandre de la rivière paresseuse. Enfant
espiègle et imaginatif, Michel DELAERE connu la chance d'être élevé au sein
d'une famille unie par une affection profonde, plus forte que les épreuves.
son père travaille la terre. Ses parents auraient aimé que Michel poursuivit
plus avant ses études...mais ébéniste il voulait être, ébéniste il serait
sans s'attarder sous le joug insupportable des maîtres, impatient qu'il était
de se libérer des contraintes de l'enfance. Rêve d'adolescent? sans doute:
mais révélateur d'un tempérament impulsif et fonceur. Patience, prudence et art du
compromis ne lui sont guère naturel, même si les écueils de la vie se sont
chargés de lui en montrer parfois la nécessité. Qui veut affronter Michel
DELAERE mesurera à ses dépens la belle assurance du jeune ébéniste, son
argumentation méthodique, sa passion de convaincre où se mêlent curieusement
la logique rigoureuse et l'irrationnel des sentiments. Bien perspicace celui
qui décèlerait derrière l'ascendant, le masque et le verbe assuré du chef
d'entreprise, l'inquiétude de l'âme en quête d'absolu. La vie professionnelle et les
relations humaines apportent à Michel DELAERE des joies qu'il saura goûter.
Elles lui livrent aussi leur traînée de déceptions d'autant plus âpres que sa
nature enthousiaste l'aura projeté avec générosité au devant des êtres et des
entreprises. A s'y frotter, l'homme à mûri et c'est à sa famille, notamment
son épouse et ses deux enfants et aussi à sa sculpture qu'il vaut de n'avoir
pas sombré dans le scepticisme. Avec la maturité, foin des honneurs, des faux-semblants,
des miroirs aux alouettes qui font courir le plus grand nombre dans notre
société matérialiste. Début des années 70, l'observation, durant quelques
semaines passées aux U.S.A. et au Canada, du mode de vie américain le
convainc de la vanité de bien des richesses lorsqu'elles étouffent le désir,
le rêve, la poésie, le doute même. La sculpture constitue à présent
l'aboutissement -provisoire sans doute- de la recherche de Michel DELAERE, de
l'expression de ses fantasmes et sa sensibilité. Des formes rondes vers les
lignes épurées, à peine soulignées, c'est dans la sobriété qu'il s'oriente le
plus souvent. Tourmenté? non. Inquiet? souvent. De nombreux dessins précèdent
l’œuvre sculptée; certains aboutissent; d'autres pas qui s'entassent et qu'on
finit par ranger, fruit d'un travail assidu et témoins d'une insatisfaction
quasi permanente. D'autres matières et formes d'expression intéressent aussi
notre sculpteur: la pierre, l'architecture, la photo, la peinture, riche des
couleurs dont sa sculpture était privée jusqu'à la toute récente expérience
des laques -nouveau défi?-, la musique aussi: l'élégance de Mozart, la
puissance de Berlioz rehaussent souvent les soirées familiales, tandis que
les oeuvres accrochées au mur -celles de DELAERE et aussi d'autres
-totalement différentes- rappellent au visiteur que la maison d'un artiste
respire d'une âme différente de celle des autres. La chanson occupe aussi sa
place dans le cœur de Michel DELAERE lorsqu'elle exprime des sentiments
vrais: la verte tendresse de Pierre Perret ou de Julos
Beaucarne, la chaleur de Félix Leclerc, les ardents
combats de Jean Ferrat...mais c'est une admiration sans retenue qu'il voue à
Brel, Don Quichotte passionné s'il en est, dont les images fortes, la magie
du verbe et les accents parfois déchirants rejoignent sa propre sensibilité
depuis plus de 25 ans. Ses goûts, ses émotions, ses
recherches, Michel DELAERE veut ardemment les faire partager aux siens, à ses
proches, à tout le monde. La sculpture lui donne un moyen de communiquer; par
elle, il se livre aux autres -impudeur de l'artiste- et il attend réponse. L'oeuvre d'art s'adresse à soi-même, bien sûr, mais elle
interpelle également autrui. Conçue dans un acte d'amour par un artiste
généreux, elle ne trouve son accomplissement que dans la sensibilité des
autres. "Quand on n'a que l'amour à s'offrir en
partage...". Yves
Le Guay,
Lyon, le15 août 1985. |
Jacques et Michel 1945 Michel en 1950 |
Dans les médias 1985 Médaille d'or des artistes du
Pays Noir (Charleroi) 1981 "TRENDS TENDANCES" N° 113 par Geneviève ROUSSEAUX 1985 Film vidéo par les artistes de Thudinie 1986 "5O artistes de Belgique", par Jacques COLLARD LE SPANTOLE", par
Pierre-Jean FOULON 1987 RTBF. journal télévisé "CE SOIR" Luc RIVET 26.06: juillet musical d'Aulne 28.08: Cockerill
Sambre. 1988 RTBF.
"BIZNESS-BIZNESS" par Luc RIVET POURQUOI PAS? N° 3613, par Janine LAMBOTTE 1989 TELE- SAMBRE "artistes de la haute SAMBRE" 1990 RTBF Liège: Télé-tourisme: « Année des fontaines » 1992 SPAZIO "Espace et cadre de vie" N° 4, par Marcelle
DUMONT 1996 VIDEO. « DELAERE 1997 » par J-M. Frère. 1997 TELE SAMBRE « Delaere,
sculpteur » 2000 TELE SAMBRE 30/04 « M. DELAERE au
FOSTEAU » 03/08 « M. DELAERE au
FOSTEAU » RTBF 02/05 « Région
Soir » Marianne PERILLEUX Vidéo : « Entretient avec
Bernard BALTEAU » au château du Fosteau 2002
RTC (TV) LIEGE 09/11 Sophie DRIESEN Nominé
au « CONCOURS NATIONAL DE L’ACIER 2002 » catégorie
« C » génie civil et ouvrages d’art BRUXELLES square Armand
STEURS isite
de Sa Majesté la Reine de Belgique 2003
Sélectionné par le CARW pour le projet
d’intégration bâtiment du MET, place
Didier à ARLON. 2005 Staal-acier N° 6 : acier Cor-Ten, Professeur VRIJE Université de Bruxelles ONT ECRIT DANS LA PRESSEMichel N'DIAY--Lucien DEFOY--Geneviève ROUSSEAUX—Philippe--MOULIN-- Stéphane REY--Jacques COLLART--Paul CASO--Roger FOULON--Jean-Pierre BOUYXOU--Anita NARDON--Wim TOEBOSCH --M.G. MOREAU--DUMOULIN--Willy LESUR-- L. DISPAS--J.P. DENIS--J.P. SENTRON--PLACE--Guy GILSOUL--M. BOUFFIOUX—Pierre-Jean FOULON--Hugo BRUTIN—Jo VERBRUGGEN—Pierre DEJARDIN—Danièle GILLMON—Didier ALBIN. OEUVRES MONUMENTALES ACQUISES PAR Le Gouvernement provincial du
HAINAUT Le Gouvernement provincial de
ALLAYOUN au MAROC COCKERILL SAMBRE à BRUXELLES SIRU Hôtel. à Bruxelles COCKERILL SAMBRE à COUILLET DUROX SA. ISIPAN SA. CRAS SA. Banque Nationale de Belgique Service des arts plastique de la
province de Hainaut Ville de CHARLEROI rond-point du
Viaduc. SOGEPA Liège Charleroi : MUSEE DES
BEAUX-ARTS |
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Pierre-Jean FOULON 1986 Conservateur au Musée royal de Mariemont A l'heure où un artiste comme Bazelitz,
en un impressionnisme un peu fou et quasi revanchard, sculpte dans les troncs
des totems frustes, à peine ébauchés, qu'il colorie à la manière d'un
océanien, à l'heure ou formes et couleurs se remettent à éructer au travers
d’œuvres revenant aux fulgurances et aux outrances primaires, on est
stupéfait de pénétrer dans l'atelier du sculpteur Michel Delaere.
Là, naissent des panneaux, des bas-reliefs en quelque sorte, à propos
desquels il y a urgence, même encore aujourd'hui à citer les mots du poète
(on les a malheureusement trop souvent mal dits): "Là, tout n'est
qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté". Une autre image, plus
contemporaine celle-là (car l’œuvre de Delaere,
elle, est bien d'aujourd'hui): un lac immense, aucune vague, aucune ride;
quelques reflets, quelques lignes seulement, immensément parallèles; soudain,
de côté, au centre, entre deux zones, un affaissement: l'eau s'engouffre vers
la terre, créant courbes, flots, rugissements, débâcles, cataractes: vision
qu'on peut avoir d'un panneau sculpté par Delaere. L'artiste aide le spectateur à se
l'imaginer, lorsqu'il affirme: "ma
sculpture demeure lisse, comme une journée où il ne se passe rien; puis
subitement un l'événement la bouscule et marquera la mémoire…". Ce
dernier, point central, nervure obligée, apparition subite de mouvement et de
forme, d'action et de lumière. L’œuvre chez Delaere,
est puissamment réfléchie. On ne se lasse guère d'écouter DELAERE parler de
sa sculpture. Ses commentaires, mûris, modelés par une démarche que d'aucuns
prétendraient philosophique, entraînent à la surface de cette mer étale où,
subitement, l'on se noie dans un déluge de vagues douces, énormes et
envoûtantes comme des seins ou des glacis de femme. D'ailleurs où vont les vagues
qui s'écroulent de son oeuvre?….. |
Monogramme signature de l’artiste |